Posted by - Ndoffene Diouf -
on - 27 févr. -
Filed in - News & politics -
Diomaye endettement Franc CFA Sonko -
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Le Sénégal est aujourd’hui coincé dans un piège. Ce n’est pas un simple débat technique. C’est une question de survie nationale.
Tant que nous utiliserons le franc CFA et que nous continuerons à emprunter aux conditions imposées par des créanciers extérieurs, nous travaillerons uniquement pour payer des intérêts et enrichir des intermédiaires qui se gavent sur le dos du peuple sénégalais.
Il est temps de briser ce système, d’appeler un chat un chat et d’exiger des solutions immédiates car la dette absorbe toute la richesse du pays.
Les chiffres du budget 2025 sont tout simplement hallucinants :
2 900 milliards de FCFA destinés au remboursement du capital de la dette (66 % des recettes),
932,1 milliards de FCFA pour les charges financières (intérêts et commissions).
Service de la dette 2025 : 3.855,54 Milliards FCFA
Et les recettes fiscales prévues ne sont que de 4 359 milliards de FCFA.
Au total, 88 % des recettes fiscales du pays ne servent qu’à payer la dette pour 2025.
En plus de cela, l’analyse de la Cour des comptes révèle un encours réel de 18 558,91 milliards de FCFA, soit 99 % du PIB du pays.
Certains essaient de faire croire que c’est normal, que tous les pays du monde empruntent.
Mais le problème du Sénégal et de la zone CFA est unique : nous empruntons sans contrôle sur notre propre monnaie. Aujourd’hui, nous remboursons notre dette en devises étrangères, avec un franc CFA qui ne nous appartient pas.
Nous ne pouvons pas ajuster notre taux de change pour rendre notre économie plus compétitive. Nous ne pouvons pas imprimer notre propre monnaie pour financer des projets nationaux sans passer par des réserves étrangères. Nous devons rembourser la dette en euros ou en dollars, ce qui nous oblige à exporter davantage pour récupérer ces devises.
Le Sénégal ne peut donc pas utiliser la politique monétaire comme outil de souveraineté économique.
Que faire ? Une rupture immédiate !
1. Stopper les paiements pendant au moins deux ans et arrêter immédiatement les eurobonds et les nouveaux emprunts toxiques
Aujourd’hui, la priorité absolue du Sénégal doit être de renégocier sa dette et de stopper immédiatement les paiements pendant au moins deux ans.
Pourquoi ?
Parce que le fardeau de la dette est insoutenable. Même si nous exploitons pleinement nos ressources pétrolières et gazières, les revenus attendus d’ici 2027 ne dépasseraient pas 155,20 milliards de FCFA, alors que les seuls intérêts de la dette pour 2025 s’élèvent à 932,1 milliards de FCFA.
Face à cette réalité, nous devons mettre tous nos efforts dans la renégociation de la dette, car c’est la seule bataille qui peut réellement changer l’avenir du pays.
Nous devons immédiatement décréter un moratoire sur le paiement de la dette jusqu’en 2027.
Il est insensé de continuer à saigner notre budget alors que nous avons besoin de cet argent pour stabiliser le pays et financer l’éducation, la santé et les infrastructures.
Les nouvelles autorités ne sont pas sur la bonne voie.
Elles suivent les conseils des mêmes régimes financiers qui ont mis le Sénégal dans ce piège, et elles continuent le même circuit d’endettement avec les eurobonds et autres instruments financiers toxiques.
Depuis avril 2024, sous le nouveau régime, l’endettement a continué, avec un taux d’intérêt moyen passé de 5,95 % en 2023 à 7,11 % en 2024, preuve que les créanciers se méfient du Sénégal et nous prêtent de plus en plus cher.
La loi de finances rectificative nous informe qu’en 2024, le Sénégal a emprunté 4 491 milliards de FCFA. Il faut connaître la responsabilité du nouveau régime dans cette dette entre avril 2024 et décembre 2024.
Pire, la loi de finances 2025 annonce un besoin d’endettement de 4 573,9 milliards de FCFA, qui sera en grande partie utilisé pour payer d’autres dettes.
C’est extrêmement grave et dangereux. Il faut arrêter cela !
Aucun nouvel endettement ne doit être possible dans les deux prochaines années, et par la suite, chaque nouvelle dette, quel que soit son montant, doit être votée en plénière à l’Assemblée nationale.
2. Étaler la durée des remboursements
Après avoir obtenu un paiement décalé de deux ans pour assainir les finances et réaliser des investissements productifs, l’objectif sera de renégocier les échéances et d’allonger la durée de remboursement. Actuellement, nous remboursons notre dette à des conditions qui nous étranglent, il faut donc imposer une nouvelle dynamique de remboursement adaptée à notre réalité économique.
3. Poursuivre et engager la responsabilité de ceux qui ont causé cette dette irresponsable
L’endettement irresponsable du Sénégal n’est pas un accident, c’est un crime économique. Il faut retrouver et juger tous ceux qui ont contracté cette dette de façon irresponsable. Nous devons poursuivre ces hommes politiques, ces banquiers, ces hommes d’affaires et ces affairistes et récupérer l’ensemble de leurs biens pour rembourser la dette. Quelles que soient leurs implications, ils doivent rendre des comptes. Si nous ne faisons pas cela, rien ne changera et demain d’autres recommenceront. Il faut donner l’exemple pour que plus personne n’ose continuer à endetter l’État de cette manière.
En parallèle de la renégociation de la dette, la sortie du franc CFA doit être engagée dès maintenant.
Le Sénégal ne peut plus continuer avec une monnaie coloniale qui l’empêche d’exercer une politique économique souveraine. Un calendrier clair doit être fixé avec un horizon maximum de 3 ans pour finaliser la mise en place de notre porte-monnaie national.
L’objectif est d’avoir une nouvelle monnaie souveraine en 2 à 3 ans maximum, adossée à nos richesses naturelles.
Nous devons immédiatement : Créer une commission nationale pour préparer cette transition monétaire. Commencer les négociations avec nos partenaires pour anticiper les ajustements économiques nécessaires. Établir une stratégie de réserve et d’adoption progressive afin de garantir la stabilité monétaire pendant cette transition.
La sortie du franc CFA doit être une priorité politique et économique, au même titre que la renégociation de la dette.
Nous ne pouvons pas être souverains si nous ne maîtrisons pas notre propre monnaie.
Les populations doivent se mobiliser. Ce combat n’est pas seulement celui du gouvernement, c’est celui de tout le peuple sénégalais.
Les citoyens doivent exiger haut et fort :
L’arrêt immédiat des paiements de la dette pendant deux ans. Une renégociation des échéances. Des poursuites judiciaires contre ceux qui ont endetté le pays sans justification. L’arrêt immédiat des nouveaux emprunts toxiques. La sortie du franc CFA avec une transition monétaire sur un horizon de 3 ans maximum.
Le gouvernement doit avoir le courage de briser ce système et le peuple doit le pousser à prendre ces décisions.
Le modèle économique du Sénégal repose sur une dette étrangère et sur un faux développement financé par des emprunts qui, au final, génèrent plus de dettes que de véritables investissements productifs.
Nous sommes donc entrés dans un cercle vicieux. C’est de la cavalerie budgétaire, une pyramide de Ponzi d’État.
Si les autorités ne stoppent pas immédiatement cette spirale, elles vont se retrouver avec une dette encore plus énorme et finiront comme leurs prédécesseurs : enchaînées par les créanciers et sans aucune souveraineté économique.
Sonko et Diomaye doivent agir immédiatement. Ils ne peuvent pas ignorer ce piège d’esclavagisme par la dette. Ils sont en train de tomber dedans, et s’ils ne réagissent pas maintenant, il sera trop tard.
Face à cette situation, il serait irresponsable de ne pas prendre les décisions fortes attendues par le peuple.
Si les nouvelles autorités continuent sur cette voie, elles seront les complices d’un système qui asservit le Sénégal.
Sortir du franc CFA et renégocier la dette ne sont pas des choix, mais des impératifs nationaux.
Ameth DIALLO
Coordinateur national de Gox Yu Bees
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