Chers compatriotes,
Le Sénégal est à un tournant décisif. Notre peuple souffre – confronté à des difficultés économiques, un système éducatif défaillant, un secteur de la santé en crise, et la tragédie de nos jeunes qui fuient à travers les déserts et les mers à la recherche d’un avenir meilleur. Pourtant, au lieu de répondre à ces urgences, nous sombrons dans des querelles politiques interminables, des accusations et des divisions.
Monsieur le Premier Ministre Ousmane Sonko,vos attaques permanentes – contre la presse, les magistrats, l’opposition, et même le Président de la République – déchirent notre nation. Vous ne pouvez pas toujours avoir raison quand vous êtes le seul à parler, à changer de position et à vous contredire sans cesse. Un vrai leader ne gouverne pas par la division, mais en rassemblant le peuple autour d’un projet commun.
Ce n’est pas le moment.
À un moment où tous les Sénégalais, quelle que soit leur sensibilité politique, devraient s’unir pour résoudre les problèmes du pays, vous creusez les divisions. Vous ne pouvez pas accuser tout le monde – tout le monde n’est pas fautif. Au lieu d’attiser les tensions, nous avons besoin de dirigeants qui mettent le Sénégal au-dessus des règlements de comptes personnels.
À la presse :
Nous vous interpellons – télévisions, radios, journaux – pour recentrer le débat. Invitez des experts capables de parler des vrais défis du Sénégal : l’énergie, l’agriculture, les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle, la robotique. Pourquoi gaspiller notre temps dans des polémiques politiciennes ? Nous voulons un Nouveau Sénégal, où les débats portent sur le développement, pas sur les personnes.
À tous les dirigeants, du pouvoir comme de l’opposition :
Nos médecins sont compétents, mais nos hôpitaux manquent d’équipements. Nos étudiants sont brillants, mais nos écoles ne les forment pas pour le monde moderne. Pêcheurs, agriculteurs et travailleurs luttent au quotidien pendant que les politiques se disputent. Assez.
Monsieur Sonko,si vous ne pouvez pas assumer votre rôle de Premier Ministre, laissez la place à quelqu’un qui en est capable. Le Sénégal étouffe sous le poids de vos conflits permanents. Gouverner, ce n’est pas régler des comptes – c’est apporter des solutions.
Un appel à l’unité et au respect.
Aux journalistes , à la presse, à tous les acteurs politiques : recentrons-nous. Respectez la Présidence, respectez les institutions, et surtout, respectez le peuple sénégalais.
Le Président du Sénégal n’est pas votre subordonné – il est le chef de notre nation. La divergence fait partie de la démocratie, mais l’irrespect et la provocation permanente n’y ont pas leur place.
Le Sénégal appartient à tous. Nous devons rester unis – opposition et majorité confondues – pour bâtir un avenir où nos enfants s’épanouissent, où nos malades sont soignés, et où notre jeunesse trouve sa place ici, au lieu de risquer sa vie en mer.
C’est notre moment. Non pour la division, mais pour l’unité. Non pour les vengeances personnelles, mais pour le progrès national.
Choisissons le Sénégal.
Le Alhousseynou Ba