La France, l’Espagne, le Portugal et l’Uruguay ont convoqué mercredi les représentants diplomatiques israéliens pour exprimer leur vive préoccupation après des tirs effectués par l’armée israélienne à proximité d’une délégation de diplomates en Cisjordanie occupée.
La France exige des explications
À Paris, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé la convocation de l’ambassadrice d’Israël après que des soldats israéliens ont tiré des coups de semonce lors d’une visite de diplomates dans la région. Il a qualifié ces tirs d’« inacceptables » et a exigé des éclaircissements. Un diplomate français faisait partie de la délégation concernée.
L’Espagne et le Portugal réagissent
L’Espagne a également convoqué le chargé d’affaires israélien, l’ambassadeur ayant été rappelé par Tel-Aviv après la reconnaissance de l’État palestinien par Madrid en 2023. Le ministre José Manuel Albares a dénoncé sur X des « tirs intolérables » visant des diplomates espagnols et européens.
De son côté, le Portugal a convoqué l’ambassadeur israélien, affirmant que cet incident « remet en cause le droit international ». Un représentant portugais était présent lors de la visite.
L’Uruguay demande une enquête
L’Uruguay a convoqué son ambassadrice israélienne, Michal Hershkovitz, pour obtenir des clarifications. Le gouvernement uruguayen a dénoncé une attaque contre une délégation diplomatique comprenant son ambassadeur, Fernando Arroyo, et a exigé qu’Israël « enquête sur cet incident » et garantisse la sécurité du personnel diplomatique.
Condamnations internationales
Plusieurs pays, dont des membres de l’UE, ainsi que l’ONU, le Canada et le Japon, ont exprimé leur indignation après ces tirs, qualifiés de « coups de semonce » par l’armée israélienne. L’incident s’est produit lors d’une visite organisée par l’Autorité palestinienne en Cisjordanie.
Cette escalade survient dans un contexte de pressions croissantes sur Israël concernant sa conduite de la guerre à Gaza et ses actions en territoires occupés.