Ndoffene Diouf
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ven. à 16:04 -
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Un groupe d’experts indépendants des Nations Unies a condamné la décision des autorités militaires maliennes de suspendre les activités des partis politiques, la qualifiant de « violation directe des droits humains fondamentaux ». Cette mesure, accompagnée d’un projet de loi restrictif sur les partis, a provoqué une vive tension dans le pays, poussant l’opposition à organiser des manifestations.
Une répression politique dénoncée par l’ONU
Dans un communiqué conjoint, les experts Eduardo Gonzalez, Irene Khan et Gina Romero ont exigé l’abrogation immédiate du décret suspendant les activités politiques. Ils ont également critiqué le projet de loi du 30 avril, qui imposerait des conditions financières restrictives pour l’enregistrement des partis, limitant ainsi la participation politique aux seuls acteurs économiquement puissants.
« Ce décret doit être retiré sans délai. Si le projet de loi est adopté, le Mali violera ses obligations internationales en matière de libertés d’association et d’expression », ont-ils déclaré.
Le gouvernement malien justifie ces mesures par la nécessité de « mettre fin à la prolifération des partis », tout en affirmant qu’elles ne remettent pas en cause le pluralisme politique. Cependant, les experts de l’ONU estiment qu’une régulation démocratique pourrait passer par des critères électoraux légitimes, plutôt que par des restrictions financières excluantes.
Manifestation reportée face aux risques de violence
Un rassemblement de protestation, prévu ce vendredi 9 mai à Bamako par le Collectif de partis politiques pour le respect de la Constitution, a finalement été reporté en raison de risques d’affrontements. Dans un communiqué, le collectif a accusé des « soutiens à la transition » de préparer des actes de violence contre les manifestants.
Le ministre de la Communication, Alhamdou Ag Ilyène, a tenté d’apaiser les tensions en assurant que la suspension des partis n’était « ni définitive ni une remise en cause du pluralisme ». Pourtant, les partis d’opposition et la société civile dénoncent un rétrécissement de l’espace démocratique, dans un contexte où journalistes et opposants craignent déjà des représailles.
Vers un vote controversé au Conseil national de transition
Le projet de loi doit prochainement être soumis au Conseil national de transition (CNT), dominé par la junte militaire. Les experts onusiens appellent ses membres à rejeter le texte et proposent leur assistance pour aligner la législation sur les standards internationaux des droits humains.
« Le droit de se réunir pacifiquement est essentiel à toute démocratie. Les autorités doivent s’abstenir de toute intimidation ou répression », ont-ils insisté.
Alors que la transition militaire, en place depuis près de cinq ans, continue de renforcer son emprise, la communauté internationale observe avec inquiétude une **dérive autoritaire au Mali. La prochaine décision du CNT pourrait marquer un tournant décisif pour l’avenir politique du pays.
Avec Apanews
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